Comprendre le réchauffement climatique : causes et conséquences
Le changement climatique est un sujet d’actualité qui suscite de nombreuses discussions et préoccupations dans le monde entier. Pour comprendre ce phénomène complexe, il est essentiel de revenir aux bases : les gaz à effet de serre (GES). C’est en revenant à la source de cette problématique que nous pouvons faire un premier pas vers une transition efficace.
Gaz à effet de serre : phénomène naturel devenu problématique.
Les GES sont des gaz présents naturellement dans l’atmosphère. Ils jouent un rôle crucial dans le maintien de la température de la Terre.
Parmi les principaux GES, on retrouve :
- Le dioxyde de carbone (CO2) : responsable d’un peu moins de 65% de l’effet de serre dû à l’Homme. Ce gaz provient essentiellement de la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz…) issue de nos modes de transport et des procédés industriels ;
- Le méthane (CH4) : engendre un peu plus de 23% de l’effet de serre anthropique, pour une part de la combustion de matière organique, notamment de l’élevage des ruminants (vaches, moutons, chèvres, yaks…), des incendies forestiers (surtout en zone tropicale).
- Le protoxyde d’azote (N2O) : libéré dans l’atmosphère lors de l’utilisation des engrais azotés en agriculture et durant certains procédés chimiques.
- Les gaz fluorés : plus rares mais avec un potentiel de réchauffement très important, nous les retrouvons notamment dans les gaz réfrigérants (climatisations, chaînes de froid…) et dans certaines bombes aérosols (responsable également de la diminution de la couche d’ozone).
Depuis des milliers d’années, ces gaz ont été régulés par des processus naturels de la Terre. Ils ont d’ailleurs permis l’apparition de la vie en favorisant une température nécessaire à la présence d’eau liquide.
Les activités humaines, en particulier depuis la Révolution industrielle (marquée en rouge sur le graphique), ont considérablement augmenté les concentrations de ces gaz dans l’atmosphère. La combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel), la déforestation et l’agriculture intensive sont les principales sources anthropiques de GES.
Pour prendre un exemple concret, l’extraction de poches souterraines d’hydrocarbures en très grande quantité rejette dans l’atmosphère des GES autrefois stockés sous terre s’ajoutant à ceux déjà présents naturellement. Ceci créé alors un décalage (flèches violette) entre l’ordre naturel (en turquoise sur le schéma) et la situation actuelle.
Lorsque ces gaz s’accumulent dans l’atmosphère, ils agissent comme une couche isolante, piégeant la chaleur du soleil et réchauffant la surface de la Terre. Ces gaz restent des décennies voire des siècles dans l’atmosphère, ce qui cause un processus d’accumulation qui incrémente « l’effet de serre » (nommé en référence à la culture sous serre).
L’augmentation artificielle de la concentration des GES dans l’atmosphère déséquilibre donc l’effet de serre naturel, ce qui entraîne une hausse de la température moyenne de la Terre.
Les scientifiques ont observé une augmentation régulière de la température. Au cours des dernières décennies, cet accroissement s’est accéléré, sur l’ensemble de la planète, avec des conséquences potentiellement désastreuses que nous verrons ensuite.
En fonction de leur latitude et des conditions météorologiques, certaines régions du monde sont plus menacées que d’autres, avec des conséquences différentes et amplifiées.
Le changement climatique, conséquence directe de l’effet de serre.
L’accélération de l’effet de serre expliquée plus tôt provoque de nombreuses conséquences. Leur particularité première est la modification brutale des conditions et des milieux de vies des êtres vivants, à une échelle globale. Due au réchauffement de la surface terrestre, les glaciers fondent et provoquent des inondations ainsi qu’une montée du niveau des océans. Les tornades et ouragans apparaîtront plus régulièrement et avec de plus fortes intensités. Un bouleversement du cycle de l’eau est déjà en train de se développer avec des pluies plus fortes mais plus rares : d’un côté, on observe une augmentation du nombre d’averses dites « diluviennes », souvent responsables d’inondations et de l’autre, la rareté provoque des sécheresses (constatables depuis des années sur la Corne de l’Afrique et commençant à prendre forme en France depuis quelques années).
De plus, les nombreuses espèces vivantes sur Terre sont fragiles et interdépendantes. De nouvelles menaces pèsent sur certaines espèces, ce qui cause une réaction en chaîne dont les impacts augmentent au fil du temps. Les habitats naturels sont bouleversés provoquant la disparition des prédateurs en bas de la chaîne alimentaire et impactant petit à petit les espèces prédatrices situées plus haut. On observe ainsi un effet d’emballement très dangereux pour l’équilibre de la biodiversité et donc du vivant dans sa globalité.
Les conséquences citées plus haut ne sont que la partie émergée de l’iceberg. En effet, il en existe de nombreuses autres et en les couplant avec la complexité de la société humaine, de nouvelles problématiques font surface. Pour en apprendre plus sur ces impacts sur l’homme dans notre article « Les Effets Exponentiels des Conséquences Climatiques sur l’Homme ».
Sources :
- IPCC, 2022: Climate Change 2022: Impacts, Adaptation, and Vulnerability. Contribution of Working Group II to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [H.-O. Pörtner, D.C. Roberts, M. Tignor, E.S. Poloczanska, K. Mintenbeck, A. Alegría, M. Craig, S. Langsdorf, S. Löschke, V. Möller, A. Okem, B. Rama (eds.)]. Cambridge University Press. Cambridge University Press, Cambridge, UK and New York, NY, USA, 3056 pp., doi:10.1017/9781009325844.
https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg2/
- IPCC, 2021: Climate Change 2021: The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change[Masson-Delmotte, V., P. Zhai, A. Pirani, S.L. Connors, C. Péan, S. Berger, N. Caud, Y. Chen, L. Goldfarb, M.I. Gomis, M. Huang, K. Leitzell, E. Lonnoy, J.B.R. Matthews, T.K. Maycock, T. Waterfield, O. Yelekçi, R. Yu, and B. Zhou (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge, United Kingdom and New York, NY, USA, In press, doi:10.1017/9781009157896.
https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/
- IPCC, 2021: Summary for Policymakers. In: Climate Change 2021: The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Masson-Delmotte, V., P. Zhai, A. Pirani, S.L. Connors, C. Péan, S. Berger, N. Caud, Y. Chen, L. Goldfarb, M.I. Gomis, M. Huang, K. Leitzell, E. Lonnoy, J.B.R. Matthews, T.K. Maycock, T. Waterfield, O. Yelekçi, R. Yu, and B. Zhou (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge, United Kingdom and New York, NY, USA, pp. 3−32, doi:10.1017/9781009157896.001.
Le changement climatique est un sujet d’actualité qui suscite de nombreuses discussions et préoccupations dans le monde entier. Pour comprendre ce phénomène complexe, il est essentiel de revenir aux bases : les gaz à effet de serre (GES). C’est en revenant à la source de cette problématique que nous pouvons faire un premier pas vers une transition efficace.
Gaz à effet de serre : phénomène naturel devenu problématique.
Les GES sont des gaz présents naturellement dans l’atmosphère. Ils jouent un rôle crucial dans le maintien de la température de la Terre.
Parmi les principaux GES, on retrouve :
- Le dioxyde de carbone (CO2) : responsable d’un peu moins de 65% de l’effet de serre dû à l’Homme. Ce gaz provient essentiellement de la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz…) issue de nos modes de transport et des procédés industriels ;
- Le méthane (CH4) : engendre un peu plus de 23% de l’effet de serre anthropique, pour une part de la combustion de matière organique, notamment de l’élevage des ruminants (vaches, moutons, chèvres, yaks…), des incendies forestiers (surtout en zone tropicale).
- Le protoxyde d’azote (N2O) : libéré dans l’atmosphère lors de l’utilisation des engrais azotés en agriculture et durant certains procédés chimiques.
- Les gaz fluorés : plus rares mais avec un potentiel de réchauffement très important, nous les retrouvons notamment dans les gaz réfrigérants (climatisations, chaînes de froid…) et dans certaines bombes aérosols (responsable également de la diminution de la couche d’ozone).
Depuis des milliers d’années, ces gaz ont été régulés par des processus naturels de la Terre. Ils ont d’ailleurs permis l’apparition de la vie en favorisant une température nécessaire à la présence d’eau liquide.
Les activités humaines, en particulier depuis la Révolution industrielle (marquée en rouge sur le graphique), ont considérablement augmenté les concentrations de ces gaz dans l’atmosphère. La combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel), la déforestation et l’agriculture intensive sont les principales sources anthropiques de GES.
Pour prendre un exemple concret, l’extraction de poches souterraines d’hydrocarbures en très grande quantité rejette dans l’atmosphère des GES autrefois stockés sous terre s’ajoutant à ceux déjà présents naturellement. Ceci créé alors un décalage (flèches violette) entre l’ordre naturel (en turquoise sur le schéma) et la situation actuelle.
Lorsque ces gaz s’accumulent dans l’atmosphère, ils agissent comme une couche isolante, piégeant la chaleur du soleil et réchauffant la surface de la Terre. Ces gaz restent des décennies voire des siècles dans l’atmosphère, ce qui cause un processus d’accumulation qui incrémente « l’effet de serre » (nommé en référence à la culture sous serre).
L’augmentation artificielle de la concentration des GES dans l’atmosphère déséquilibre donc l’effet de serre naturel, ce qui entraîne une hausse de la température moyenne de la Terre.
Les scientifiques ont observé une augmentation régulière de la température. Au cours des dernières décennies, cet accroissement s’est accéléré, sur l’ensemble de la planète, avec des conséquences potentiellement désastreuses que nous verrons ensuite.
En fonction de leur latitude et des conditions météorologiques, certaines régions du monde sont plus menacées que d’autres, avec des conséquences différentes et amplifiées.
Le changement climatique, conséquence directe de l’effet de serre.
L’accélération de l’effet de serre expliquée plus tôt provoque de nombreuses conséquences. Leur particularité première est la modification brutale des conditions et des milieux de vies des êtres vivants, à une échelle globale. Due au réchauffement de la surface terrestre, les glaciers fondent et provoquent des inondations ainsi qu’une montée du niveau des océans. Les tornades et ouragans apparaîtront plus régulièrement et avec de plus fortes intensités. Un bouleversement du cycle de l’eau est déjà en train de se développer avec des pluies plus fortes mais plus rares : d’un côté, on observe une augmentation du nombre d’averses dites « diluviennes », souvent responsables d’inondations et de l’autre, la rareté provoque des sécheresses (constatables depuis des années sur la Corne de l’Afrique et commençant à prendre forme en France depuis quelques années).
De plus, les nombreuses espèces vivantes sur Terre sont fragiles et interdépendantes. De nouvelles menaces pèsent sur certaines espèces, ce qui cause une réaction en chaîne dont les impacts augmentent au fil du temps. Les habitats naturels sont bouleversés provoquant la disparition des prédateurs en bas de la chaîne alimentaire et impactant petit à petit les espèces prédatrices situées plus haut. On observe ainsi un effet d’emballement très dangereux pour l’équilibre de la biodiversité et donc du vivant dans sa globalité.
Les conséquences citées plus haut ne sont que la partie émergée de l’iceberg. En effet, il en existe de nombreuses autres et en les couplant avec la complexité de la société humaine, de nouvelles problématiques font surface. Pour en apprendre plus sur ces impacts sur l’homme dans notre article « Les Effets Exponentiels des Conséquences Climatiques sur l’Homme ».
Sources :
- IPCC, 2022: Climate Change 2022: Impacts, Adaptation, and Vulnerability. Contribution of Working Group II to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [H.-O. Pörtner, D.C. Roberts, M. Tignor, E.S. Poloczanska, K. Mintenbeck, A. Alegría, M. Craig, S. Langsdorf, S. Löschke, V. Möller, A. Okem, B. Rama (eds.)]. Cambridge University Press. Cambridge University Press, Cambridge, UK and New York, NY, USA, 3056 pp., doi:10.1017/9781009325844.
https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg2/
- IPCC, 2021: Climate Change 2021: The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change[Masson-Delmotte, V., P. Zhai, A. Pirani, S.L. Connors, C. Péan, S. Berger, N. Caud, Y. Chen, L. Goldfarb, M.I. Gomis, M. Huang, K. Leitzell, E. Lonnoy, J.B.R. Matthews, T.K. Maycock, T. Waterfield, O. Yelekçi, R. Yu, and B. Zhou (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge, United Kingdom and New York, NY, USA, In press, doi:10.1017/9781009157896.
https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/
- IPCC, 2021: Summary for Policymakers. In: Climate Change 2021: The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Masson-Delmotte, V., P. Zhai, A. Pirani, S.L. Connors, C. Péan, S. Berger, N. Caud, Y. Chen, L. Goldfarb, M.I. Gomis, M. Huang, K. Leitzell, E. Lonnoy, J.B.R. Matthews, T.K. Maycock, T. Waterfield, O. Yelekçi, R. Yu, and B. Zhou (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge, United Kingdom and New York, NY, USA, pp. 3−32, doi:10.1017/9781009157896.001.